#5 [Portrait de... Senaporak Lam, le Mr Cybersécu de l'IT]
Il y a des personnalités qui nous marquent plus que les autres ! Avec cette série d'interviews, je vous propose une rencontre avec celles et ceux qui sont au cœur de la Distribution IT en France.
Hello,
Bienvenue dans Personnal’IT !
Nouvelle édition, nouveau Portrait. Déjà le 5e ! Merci à ceux qui me suivent depuis le 1er portrait, et à tous ceux qui nous rejoignent aujourd’hui 😊
Lui, c’est Senaporak. Sena. 👇
Le nouveau Channel Director de Cybereason fait partie des noms qui reviennent systématiquement lorsqu’on parle Cybersécu. Il se décrit lui même comme un “Security Sales Evangelist driven by passion and enthusiasm”, et ca lui correspond plutôt bien 😊. Mais je te laisse te faire ton idée….
Mes questions = Ses réponses : C’est parti !
1 - Sénaporak, Comment tout a commencé pour toi ?
J’ai fait une école de Commerce, je m’orientais à la base vers la finance et l’audit. Et puis, quand je finis l’armée, ma compagne - qui est devenue ma femme - me pousse à faire quelque chose qui me ressemble vraiment.
Et ce qui me ressemble à l’époque, ce n’est pas forcément de travailler en “costard cravate” !
2 - Justement, que tu aimes à l’époque, c’est…. ?
Je suis un gamer ! J’ai l’opportunité de commencer chez le grossiste Innelec, comme Attaché Co. C’est l’époque des lancements de la DreamCast, de la PS2… J’y reste 2 ans. C’est une super expérience, mais là encore, ma femme m’encourage à franchir une étape, à trouver un job “plus adulte”.
J’intègre BVRP en 2000. Il y a un esprit Start-up, je vends du WinPhone, du WinFax… BVRP devient AB Soft Avanquest : Je fais mes 1ers pas dans la sécurité !
3 - Des conseils qui t’ont aidé à tes débuts ?
Bien sûr ! Ce que je retiens maintenant, ce sont souvent les conseils que je n’avais pas tout à fait compris à l’époque. Quand tu comprends après coups !
Le 1er, c’est Garry Delos. Il me prend son son aile quand je commence, chez Innelec. On est collègues, je suis jeune. Sa vision, c’était de toujours quitter une entreprise au moment où tu es le plus épanoui. Quand ça marche bien. Et pas quand tu es en difficulté. Je me suis longtemps demandé pourquoi… Et au final, c’est toujours ce que j’ai fait, consciemment ou pas !
Sur la vision commerciale, j’ai aussi beaucoup appris de Laurent Guerry. C’était mon Directeur Commercial chez Avanquest. Il me fait comprendre l’importance de dépasser la simple relation commerciale, avec un client. D’instaurer de la confiance. De nouer une vraie proximité, de savoir parler d’autre chose que de Business ! Il me dit “Le jour où tu taperas la balle avec ton client, tu auras tout gagné !” 25 ans après, il avait parfaitement raison. Mais à l’époque, je n’avais pas du tout compris (rire)
4 - Le 1er virage clé dans ton parcours ?
En 2008, quand je rentre chez Kaspersky. J’y reste 10 ans ! C’est vraiment l’expérience qui m’a façonnée. Je commence au Channel, et je passe Manager de l’équipe, pour la France. C’est ma 1ère expérience de manager, avec une équipe de 8 personnes.
C’est à ce moment que je me spécialise dans la cybersécurité. À l’époque, c’est un marché qui n’est pas mature comme aujourd’hui. On est en pleine construction, et c’est ça qui m’enthousiasme !
Et puis, travailler chez Kaspersky, c’est travailler pour Eugène Kaspersky, son fondateur, qui est un vrai visionnaire en cybersécurité. Ça compte !
5 - Un manager qui t’a fait progresser ?
Frédéric Leclerc, chez Kaspersky. Il était Directeur du Channel - il est maintenant chez Eaton. J’ai toujours été impressionné par sa zenitude. Tu peux te reposer sur lui, il a toujours beaucoup de recul. Respect !
6 - Si tu prends du recul, qui a le plus influencé dans ton parcours ?
Mon épouse, Jocelyne. J’en ai parlé : Elle m’a toujours poussé à aller vers ce qui me passionne. En même temps, elle m’a toujours challengé pour que je sorte de ma zone de confort, quand il le fallait !
7- Une difficulté qui t’a fait progresser ?
Quand je passe manager chez Kaspersky : Je dois trouver un équilibre entre l’opérationnel et le management. C’est ce qui a été le plus dur pour moi.
Il y a un vrai apprentissage, qui prend du temps : Comprendre comment déléguer. Comprendre que tout le monde ne prend pas le même chemin, pour atteindre un résultat... Savoir manager, c’est savoir accompagner, savoir faire confiance.
La 1ère année est vraiment difficile pour moi, je travaille beaucoup trop. Et puis, je prends mes marques !
8 - La réussite dont tu es fier ?
Je suis un bâtisseur. Ce que je préfère, c’est construire des équipes : Agréger les compétences, trouver des complémentarités. Aller trouver le profil atypique qui va bonifier toute l’équipe !
Les compliments qui me touchent vraiment, c’est quand on me dit “Séna, tu as monté une belle équipe!”. J’ai ressenti ça 2 fois, chez Kaspersky, et chez Abbakan.
9 - Justement, après Kaspersky, il y a Abbakan…
Abbakan, c’était mon distributeur depuis 10 ans. Un pure player Cybersécurité. Quand je rentre, il y a déjà un super projet porté par Franck Navarro. Je rentre comme Team Leader des BDMs, et je passe rapidement Directeur Commercial.
Et le rachat par Ingram renforce encore l’ambition de l’entreprise, une ambition soutenue aussi par Sophie Deleval : Celle de passer de challenger à acteur qui compte sur le marché ! On rentre de très belles marques… Je ne le dirais jamais assez : je m’épanouis dans le Channel !
10 - Place aux jeunes : Y a-t-il des IC qui t’impressionnent ce moment ?
Laetitia Denieul, que j’ai recrutée, elle est KAM chez Abbakan. Laetitia, c’est la rigueur, toujours dans le sens du client. Une belle énergie !
Et Yacine Drid chez Bechtle Comsoft. Je l’ai rencontré fin 2022, et j’ai eu l’occasion de le revoir plusieurs fois depuis. Il a beaucoup de curiosité. Il est passionné. Je lui prédis un bel avenir dans l’IT !
11 - Hors de ton réseau, quelles sont les personnalités de l’IT qui t’ont marquée ?
Gérald Karsenti, que je ne connais pas personnellement. Je le trouve vraiment inspirant !
Et Steve job : j’aime son parcours, avec ses aspérités. Il est viré de sa boîte, et il revient par la grande porte. Il a monté Pixar aussi…
12 - Un mot sur ton début d’année ?
Quand je quitte Abbakan, je signe pour un nouveau challenge, une nouvelle aventure humaine.
Mais je suis rattrapé par l’actualité : La faillite de la Silicon Valley Bank stoppe tout. Et là, c’est les montagnes Russes : Je m’étais projeté dans ce nouveau projet… Un vrai coup dur.
Mais c’est là aussi que je mesure la force du réseau. Je reçois beaucoup d’encouragement, au-delà de mon cercle de proches. J’ai été épaté. Des gens que je connaissais très peu me mettent sur des pistes concrètes ! C’est un énorme Booster, ça m’aide à rebondir très vite !
13 - Ce qui nous amène à ton actualité… Tes projets pour 2023 ?
Je viens de commencer chez Cybereason, début mai. Je retrouve le channel !
Le channel, les partenaires, c’est ce qui me drive - Et ils me le rendent bien ! Je suis prêt à retrouver le Business ! C’est ça mon coup de cœur…
14 -Une passion Pro/Perso ?
Le golf, que j’ai découvert en 2 temps : D’abord chez Kaspersky, parce que j’y invite des clients.
Sauf qu’à l’époque, je n’ai jamais golfé ! Alors, je m’y mets…
Et puis, il y a le COVID. Et là, ça devient addictif (rire). Franck Pichereau me coache ! Franck Navarro aussi, d’ailleurs !
15 - Un dernier message à faire passer à quelqu’un de l’IT ?
2 Clins d’œil, à 2 personnes que j’ai rencontrées il y a 2-3 ans : Armand Kabri et Michel Khiari.
J’aime les valeurs qu’ils véhiculent. Armand, il a cette façon, cette facilité de toujours lier le Business et le Fun ! Je leur dis à bientôt !
Merci d’avoir lu ce nouveau Portrait jusqu’au bout ! Et pour ne rien rater des prochains, abonne-toi 😇,
Si tu découvres Personnal’IT aujourd’hui, tu peux d’ailleurs retrouver ici mes 4 dernières interviews !
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A bientôt, Guilhem